Vittorio Valentino
Atour de Soyons le changement... Nouvelles tendances dans la littérature italienne contemporaine, Levant & Euromédia, 2016
paru dans la revue Notos, espaces de la création: arts, écritures utopies
https://notos.numerev.com/
pour commander l'ouvrage: euromedia.revuenotos@gmail.com
Pour certains d’entre nous
prendre un livre dans ses mains est indiscutablement une opération délicate.
Après l’exploration visuelle, nous le collons à nos paumes comme s’il
s’agissait d’un fruit de la terre ou de la mer, une sorte de
« pesée », qui pourrait servir idéalement à en déterminer la qualité,
grâce au poids des mots qu’il contient. Nous savons toutefois à quel point cet
examen est superficiel, alors nous nous attaquons à la quatrième de couverture,
car nous voulons savoir la provenance, l’origine du « fruit », ce qui
pourrait, qui sait, nous en dire plus sur son goût… Des considérations très
personnelles qui sont le résultat d’une façon idéale de voir l’écriture, de la
percevoir comme un acte concret, une naissance qui, avec un but plus ou moins
défini, aura des conséquences une fois arrivée au monde. C’est justement cette impression
d’un signe tangible qu’a laissé dans mon esprit la lecture de l’Anthologie Soyons le changement, la volonté de
creuser notre temps en nous donnant des sursauts de lumière, si divers et
profonds, à travers des mots d’auteurs contemporains qui font l’Italie
aujourd’hui. Ainsi, le lecteur passe sa main sur une sculpture aux diverses
facettes, mais ressent au bout de ses doigts un ensemble homogène qui
appartient à un même monde, notre société italienne, que l’encre des mots
contribue à tenir solidement ensemble.lire la suite
Chronique de MARC WETZEL
Soyons clair : cette anthologie de (courts textes de) littérature italienne contemporaine est une bénédiction. Comme littérature (parce qu’elle nous décrit comme en direct ce que nous – Européens, en tout cas – sommes en train de faire et défaire de nous-mêmes), comme italienne (parce que le réalisme psychologique de l’âme transalpine, son objectivité plastique, la passion sans illusions de sa liberté concrète, tout cela à la fois nous manquait et nous instruit !), comme contemporaine surtout (parce que les textes vifs et variés ici proposés évoquent admirablement l’espèce de guerre que l’histoire humaine s’est récemment déclarée à elle-même),
… et je dis guerre, parce que les trois suggestives parties proposées du livre (sur les thèmes successifs de la diversité culturelle dans la mondialisation, de l’interpellation par une jeunesse sacrifiée de notre rente de situation obtenue d’elle, enfin de ce que peut et doit l’art des mots face à la destruction technologique de la nature) disent toutes la tragédie, désormais, d’une lutte interne à la condition humaine : mêlée (et démêlés !) des cultures dans la merveilleuse uniforme langue de l’insignifiance – tous se comprenant enfin au moment même où ils n’ont plus rien à dire – , âpre concurrence des générations puisque les groupes sociaux vivent les uns des autres d’abord temporellement, et enfin revanche aveugle d’une Nature dont une raison aveugle à ses équilibres a kidnappé le volant). lire la suite dans la revue Traversée
SOYONS LE CHANGEMENT …
Une anthologie, Levant et Euromedia, mai 2016 (direction : Angela Biancofiore ; traductions : Manon Rentz, Sondes Ben Abdallah, Romano Summa, les deux derniers ayant aussi participé au choix des textes)Chronique de MARC WETZEL
Soyons clair : cette anthologie de (courts textes de) littérature italienne contemporaine est une bénédiction. Comme littérature (parce qu’elle nous décrit comme en direct ce que nous – Européens, en tout cas – sommes en train de faire et défaire de nous-mêmes), comme italienne (parce que le réalisme psychologique de l’âme transalpine, son objectivité plastique, la passion sans illusions de sa liberté concrète, tout cela à la fois nous manquait et nous instruit !), comme contemporaine surtout (parce que les textes vifs et variés ici proposés évoquent admirablement l’espèce de guerre que l’histoire humaine s’est récemment déclarée à elle-même),
… et je dis guerre, parce que les trois suggestives parties proposées du livre (sur les thèmes successifs de la diversité culturelle dans la mondialisation, de l’interpellation par une jeunesse sacrifiée de notre rente de situation obtenue d’elle, enfin de ce que peut et doit l’art des mots face à la destruction technologique de la nature) disent toutes la tragédie, désormais, d’une lutte interne à la condition humaine : mêlée (et démêlés !) des cultures dans la merveilleuse uniforme langue de l’insignifiance – tous se comprenant enfin au moment même où ils n’ont plus rien à dire – , âpre concurrence des générations puisque les groupes sociaux vivent les uns des autres d’abord temporellement, et enfin revanche aveugle d’une Nature dont une raison aveugle à ses équilibres a kidnappé le volant). lire la suite dans la revue Traversée
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